Sauvegardez vos photos en toute sécurité
L’une des pires choses qui pourrait nous arriver, ce serait de perdre d’un seul claquement de doigt, toutes nos photos chéries. Dans cet épisode je vous montre comment empêcher cela.
───────────
Sommaire
───────────
Introduction Oui, je l’avoue j’ai négligé mes sauvegardes durant très longtemps dans l’espoir, ou plutôt le risque, de ne pas avoir à m’en mordre les doigts le jour ou l’irréparable se produira. Je parle du jour où un disque dur va lâcher comme une merde et me faire perdre toutes mes photos. Je dois être né sous une bonne étoile, je n’ai jamais eu ce problème et maintenant je tiens la solution ! J’ai donc enfin pris le temps de bien gérer mes sauvegardes et mon archivage. Et même si tout n’est pas encore extrêmement bien ficelé, j’ai pu créer un système qui peut m’éviter 95% des déconvenues. Cet épisode n’a pas pour but de vous expliquer dans les moindres détails comment mettre en place votre système de sauvegarde (je l’aborderai sûrement dans un futur BIG épisode) mais plutôt de vous donner une idée du schéma global. Un point sur mon workflow global Tout d’abord il me faut faire un rapide retour sur mon workflow photo car ce système de sauvegarde n’est viable qu’avec la mise en place d’un workflow adapté. Workflow dont vous pouvez retrouver une partie dans des épisodes ou dans des Big Épisodes. Une fois mes photos faites, elles sont importées dans Lightroom dans un catalogue de travail qui a son propre emplacement sur un disque dur de mon PC. C’est un catalogue regroupant toutes mes shootings en cours de travail. Après avoir trié et traité ces photos, la séance (ou projet) est supprimé du catalogue de travail. Bon pas tout de suite, rassurez vous, elle est d’un coté exportée en entier en tant que catalogue avec les raws et les formats jpg dans un dossier “projet à archiver” et de l’autre coté, les quelques photos que je veux absolument garder près de moi sont envoyées dans le catalogue portfolio dont je vous ai parlé il y a peu de temps (cf épisode). Je me retrouve donc avec En travail : Un catalogue spécial avec toutes les photos en cours / Un catalogue Portfolio et ses photos En archive : Un dossier par projet terminé 2015-10-02 18_31_02-S04E04 - Sauvegardez vos photos en toute sécurité.mp4_redimensionner La différence entre Sauvegarde et l’archivage Deuxième point à aborder, la différence entre la sauvegarde et l’archivage. Et c’est très important de les distinguer car les deux méthodes sont assez différentes. La sauvegarde : Elle concerne tout le travail en cours. Dans l’idée c’est d’avoir toujours une copie du travail que l’on est en train de faire afin de ne pas perdre un temps précieux à cause d’un fichier corrompu ou d’un écrasement / d’une suppression malencontreuse ou d’un disque dur qui nous lâche. L’archivage : Elle concerne tout le travail qui est terminé. sur lequel nous ne reviendrons sûrement jamais. Mais il est bon de toujours garder ces données pas très loin de soi. On ne sait jamais quand on peut en avoir besoin. Sauvegarder son travail en cours Commençons par la sauvegarde. Il faut bien se mettre en tête qu’il faut perdre le moins de données possible. Une erreur est trop vite venue pour nous faire perdre une heure, une journée voir une semaine de travail. Un disque dur qui lâche est très vite arrivé. Donc voici ce que j’ai mis en place : Les données de base sont sur le disque de travail de ma machine. Ça c’est logique, il faut bien qu’elles soient quelque-part ! Elles sont dupliquées sur un NAS, le Western Digital MyCloud EX4100. C’est un NAS de 24 To que j’ai configuré en RAID 1 (il permet de faire du RAID 5 voir même du 10). Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est du RAID 1 : Imaginez un premier disque dur où sont copiées toutes vos données. En même temps elles sont dupliquées sur un deuxième disque auquel il est lié. Si l’un lâche, on a une copie parfaite sur l’autre ! Donc c’est sécurisé. Vu que mon NAS contient 4 disques dur de 6 To, j’ai donc 24 To à disposition. En RAID 1, cela ne fait plus que 12 To d’effectif. Pour gérer la sauvegarde des fichiers, j’utilise pour le moment le logiciel gratuit Cobian Backup. Ce logiciel me permet d’assigner les répertoires que je veux sauvegarder et d’en faire du versionning. C’est à dire d’avoir plusieurs copies du fichier au cas ou je voudrais retrouver une ancienne version que j’aurai écrasé. Et enfin, dernière sauvegarde : le cloud. Oui car il se peut toujours que votre logement brûle ou que vous vous fassiez cambrioler. Par contre pour cette option, il vous faut impérativement une connexion fibre optique sinon …. bah ça va vous prendre des mois … Pas très pratique non ... J’utilise Hubic d’OVH configuré de la même façon que Cobian backup. C’est à dire qu’il me fait une copie quasi temps réel (toutes les heures) de mes données avec du versionning. J’en parle un tout petit peu plus dans la partie archivage. Voilà pour la sauvegarde. Je pourrais avoir également un Raid 1 sur ma tour mais j’ai décidé qu’avec le NAS, c’est bon, j’ai quand même 3 copies. Ça devrait être bon en cas de lâchage d’un disque dur ! 2015-10-02 18_31_19-S04E04 - Sauvegardez vos photos en toute sécurité.mp4_redimensionner Archiver son travail terminé Pour l’archivage, ça va être un peu plus facile je vous rassure. Je parle donc bien de dossiers contenant le catalogue lightroom, les raws et les versions jpgs. Pour que ce soit plus pratique, j’ai décidé de fonctionner par année, ce qui me semblait bien aller avec le mot “archives”. Voici la recette d’un bon archivage : Il vous faut : deux disques durs de bonne qualité pour la longévité (Western digital est plutôt bien réputé pour) clin d’oeil sponsorisé et un abonnement à un bon cloud. En fonction du nombre de photo que j’ai fais, j’ai regroupé 2013 et 2014 sur un même disque de 2 To. Je l’ai fais deux fois afin d’avoir un disque qui reste chez moi pour y avoir accès n’importe quand et un disque est mis chez un ami, à votre travail ou dans un coffre fort à la banque. Bref, un endroit différent de là où est le premier ! Et pour être encore plus sur de ne rien perdre, j’ai encore opté pour la solution Cloud. J’en ai testé plusieurs et je suis resté sur la dernière version d’Hubic dont je vous ai parlé juste avant. Je les ai choisi pour 3 raisons : la rapidité des transferts (5 Mo/s), le fait que ce soit français et surtout le tarif : 50 euros les 10 To à l’année. De plus j’ai accès à mes fichiers de n’importe où et je peux les télécharger, voir même lire les versions jpg depuis mon smartphone. Ce qui est plutôt cool. Voilà, ça c’était pour l’archivage. Au final ce n’est pas si complexe que ça. Une fois tout bien configuré, ça se fait tout seul ! 2015-10-02 18_31_39-S04E04 - Sauvegardez vos photos en toute sécurité.mp4_redimensionner Sérénité Bon logiquement, avec tout ça, vous serez plutôt assez tranquille. Si avec toutes ces précautions vous perdez tout, je crois que vous aurez + à penser à votre survie qu’a vos données ! Il est bien sur possible d’améliorer cette façon de faire. Il existe par exemple des protocoles torrent qui permettent de sauvegarder ses données en crypté chez un ami et inversement. Le déploiement de lignes Fibre optiques permet maintenant d’envisager de la sauvegarde en ligne facile, même avec des fichiers aussi lourd que du raw ou du PSD. Et ça, c’est vraiment cool !