Quel photographe souhaitez vous vraiment devenir ?
La saison 4 commence aujourd'hui. Cette année sera placée sous le signe du développement personnel : Comment devenir un meilleur photographe en devenant une meilleure personne. Cette semaine je commence à vous en parler en vous faisant réfléchir sur : Quel photographe souhaitez vous vraiment devenir ? Je ne parle pas de ce que vous voulez photographier mais de quel investissement personnel vous êtes prêts à donner pour la photo ? Tout cela par ce que j'ai appelé le "Plan Photographique Intérieur". Je vous donne dans cet épisode 5 clés pour commencer à l'établir.
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Sommaire
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L'épisode Dans cet épisode, je vais vous donner des clés pour répondre à la problématique que seul vous, pouvez résoudre : Quel photographe souhaitez vous vraiment devenir ? Nouvelle saison, nouveau décor, nouvelle formule et une année placée sous le signe d’un sujet qui me tient particulièrement à coeur : le développement personnel - Comment devenir un meilleur photographe en devenant une meilleure personne. Ce sera le fil rouge de cette année. Cette semaine nous allons définir le type de photographe que vous voulez devenir. Je parle de votre niveau de pratique / d’exigence / d’investissement et non pas de votre style photographique personnel. J’aborderai ce sujet dans une autre vidéo car vous êtes nombreux à me l’avoir demandé. En gros, comment voulez vous pratiquer ? Vous souhaitez prendre en photo vos enfants et basta, Vous souhaitez vivre un peu de la photo en tant qu’activité annexe Ou vous ne souhaitez rien de moins que devenir le meilleur photographe du monde ? Il est très important de savoir que cette réponse, même si vous ne la connaissez pas ou que vous ne voulez pas vous l’admettre, nous l’avons tous au fond de nous même. On arrive plus facilement à destination si on sait où l’on va On peut errer au fil des rencontres, au fil des découvertes, prendre son temps, flâner, regarder ailleurs, voir où la vie nous mène, apprendre de nos expériences et forger ainsi notre direction. Je le fais souvent lorsque je me promène par exemple pour découvrir des lieux insolites. Cela peut autant s’appliquer sur un voyage physique que sur un voyage intérieur. Mais ce n’est vraiment pas le meilleur moyen pour arriver au plus tôt à notre destination. Une théorie dit qu'on peut courber l'espace temps pour aller plus vite mais malheureusement cette théorie, ça ne fonctionne pas pour l’apprentissage de la vie. Il faudra se contenter, au mieux, de la ligne droite. Ce sera la solution la plus rapide pour arriver là ou vous avez vraiment envie d’aller. Si vous connaissez votre destination bien sur. 2015-09-13 18_46_40-S04E01 - Quel photographe souhaitez vous vraiment devenir.mp4 Le plan photographique intérieur Je vais vous parler d’un concept que j’ai dérivé de celui de T. Harv Eker dans son livre “Les secrets d’un esprit millionnaire”. Dans son livre, il parle du “plan financier intérieur”. Pour ma part, je vais vous parler du “plan photographique intérieur”. Ca semble un nom très barbare mais c’est assez simple à comprendre : Votre cerveau se conditionne lui même pour atteindre le but que vous désirez réellement. Je parle de votre désir le plus cher, le plus fort, celui dont vous n’avez sûrement même pas encore conscience. Au fond de vous, pour un domaine précis, vous savez si vous avez envie de grandes choses ou juste que cela reste un hobby. En fonction de ce désir, voir même de cette persuasion extrême de vous même, vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour arriver là où vous avez vraiment envie d’être. Cela veut dire plus concrètement pour le monde de la photographie, que si vous souhaitez faire uniquement de belles photos de vos enfants ou vous amusez à prendre votre appareil photo lors d’une balade, vous y allouerez un temps, un budget, une énergie totalement mesurée. Dans le sens inverse, si vous avez la prétention d’arriver à la cheville d’un Salgado ou d’un Man Ray, vous savez très bien qu’il va vous falloir pas moins d’une vie entière de travail, d’abnégation, de recherche, de pratique, de mise en danger pour y arriver. 2015-09-13 18_39_31-S04E01 - Quel photographe souhaitez vous vraiment devenir.mp4 Aucun jugement de valeur Au début, lorsque j’expliquais ce concept, je l’exprimais sous forme d’une ligne avec en bas le photographe occasionnel et son smartphone et tout en haut les grands photographes. Même si dans ma tête il n’y avait aucun jugement de valeur, le fait d’avoir des gens en bas et d’autres en haut n’est pas forcément le plus judicieux. En la basculant de 90°, j’obtiens une ligne droite avec à gauche les occasionnels et à droites les acharnés. Et surtout : tout le monde sur un même niveau. Il n’y a AUCUN et je dis bien AUCUN jugement de valeur à être à gauche, au milieu ou à droite de cette ligne. Il ne sert à rien d’un coté de se penser absolument nul car on a juste envie de faire de belles photos de ses proches ou de l’autre se dire qu’on est au dessus des autres car nous sommes parmi les grands. Aucun jugement de valeur tant que vous êtes honnête avec vous même sur la place que vous souhaitez atteindre. Et je parle autant d’un jugement de valeur des autres envers nous que de nous envers nous-même ! Que nous ayons des chevilles énormes ou quasi inexistantes. J’ai longtemps voulu pousser les gens à fond dans leur retranchements pour les améliorer, pour les tirer vers le haut. Je suis très direct car j’ai tellement envie que chacun arrive à tirer le meilleur de son potentiel. Mais j’ai compris au fil du temps et surtout avec ce concept de “plan photographique intérieur” que je ne pourrais pas autant en demander et donc autant donner de coups de pied au cul, à quelqu’un qui a juste envie de faire de la photo le dimanche après midi qu’à celui qui veut tout déchirer. Le désirer de tout son être De mon coté, je pense que vous l’aurez compris, j’ai très envie d’arriver à la cheville de mes photographes préférés tout en gardant (et cela est essentiel) une grande part d’humilité. Oui, je le dis : j’ai de grandes prétentions. Et c’est quelque chose qui me caractérise dans mon travail et dans ma vie. Si je m’investis dans quelque chose à fond, je veux être parmi les meilleurs. J’ai bien dis PARMI et pas LE meilleur, je ne suis pas vraiment fan de compétition. Il faut absolument que j’y arrive. Cela peut vous paraître ultra prétentieux de dire que je veux être parmi les grands de la photo mais je suis honnête envers moi même. Je sais que toute ma vie, je travaillerai d'arrache-pied, que chaque jour, chaque heure, chaque minute de ma vie sera dédié à ce but. J’ai envie de vous parler d’une histoire que l’on m’a raconté lors d’un covoiturage. Et même si cette histoire est sûrement un peu romancée, c’est une belle parabole pour illustrer le propos de cet épisode. Vous connaissez Egdar Grospiron ? Mais si, le célèbre champion olympique de ski acrobatique aux J.O. d’Albertville en 1992. L’année suivante, Il a eu une blessure à un genou, ce qui est assez problématique dans cette discipline ! Du coup, l’équipe française était au plus mal. elle a perdu son champion et en même temps une bonne partie de sa motivation. Ils ont tout de même voulu participer aux championnats du monde de 1995 et lors d’une réunion de préparation, l'entraîneur expose la situation : “Dans moins d’un an ce sont les championnats du monde. Ça va être sacrement tendu mais il faut qu’on y aille” 1ère équipe : “Le délai est beaucoup trop court, ça risque d’être très compliqué mais on va essayer” 2ème équipe : “Ok, c’est dans un an, on va tout donner pour y arriver” Edgar : “Je serai champion du monde.” Le résultat a été assez logique : La première équipe n’a rien décroché. La deuxième a tout donné mais n’a pas été très loin. Edgar est redevenu champion du monde en 1995 pour terminer sa carrière au sommet. La différence entre la 2ème équipe et Edgar ? La volonté, la détermination. JE SERAI CHAMPION DU MONDE. Ça ne pouvait être que comme ça. Il allait encore + que que tout donner pour y arriver. Il était déterminé et qu’importe s’il fallait aller au bout de lui même, il y arriverait. C’était son UNIQUE but. Les 5 clés C’est bien beau les histoires mais je vous avais promis des clés pour définir votre plan photographique intérieur. Je vais un peu dévier la réponse en vous proposant celles qui ont fonctionné pour moi : Je me suis posé pour me demander ce que je voulais vraiment, ce qui me faisait vibrer J’ai fais la différence entre mes peurs, les envies que la société me donnent et ce que je voulais vraiment. J’ai pris du recul sur mon travail et sur qui je suis. J’ai rencontré des photographes, chacun à un stade différent sur la ligne du plan photographique intérieur. J’en ai déduis ce que j’étais capable de faire, ce qui me donnait envie. J’ai énormément pratiqué afin de laisser le temps à ce plan photographique intérieur d’émerger. Si vous n’aviez que 2 clés à retenir ce serait : La prise de recul et l'honnêteté envers soi même. 2015-09-13 18_41_02-S04E01 - Quel photographe souhaitez vous vraiment devenir.mp4 Alors vous, vous placez où ? Et vous dans tout ça ? Ou vous placez vous sur cette ligne ? Quelle est votre désir réel ? Quel est votre plan photographique intérieur. Prenez le temps d’y réfléchir. Prenez le temps de savoir à quel point vous avez envie de vous impliquer dans cette activité. Car oui, vous n’arriverez jamais à devenir un dieu de la photo si vous en faites 1 heure toutes les deux semaines. C’est ainsi, satisfaire une ambition ne se fait qu’au prix d’un travail intense. Réfléchissez y et rappelez vous que n’importe quel choix vous ferez, tant qu’il est sincère et honnête avec vous même et non pas le résultat d’une peur quelconque ou d’un trop plein de confiance en soi, ce sera le bon choix car ce sera le meilleur choix pour vous.